les céphalées de l’enfant

les céphalées sont un motif de consultation d’une grande banalité ; toutefois, au sein de cette vaste meule de foin, il faut savoir identifier les repères qui permettront de retrouver les importants diagnostics neurochirurgicaux qui sont d’une importance capitale pour la santé de l’enfant.

  • les signes d’hypertension intracrânienne : la nuit ou au réveil, avec vomissements qui calment les céphalées, douleurs rebelles aux antalgiques usuels, apparition de somnolence, d’un strabisme convergent ; ces douleurs impulsives aux efforts physiologiques peuvent également être responsables d’une constipation notable chez ces patients
  • les signes d’hémorragie intracrânienne : céphalées brutales, s’accompagnant rapidement de troubles croissant de la vigilance, et d’un déficit neurologique (motricité, langage…) en cas d’hématome, notamment en cas de rupture de malformation artério-veineuse
  • les signes en faveur d’une compression de la charnière cranio-cervicale et de la malformation de Chiari : douleurs de la nuque, survenant à l’effort, de durée brèves, avec épisodes de blocage de la nuque, et souvent ici aussi une constipation liée aux douleurs provoquées par les efforts de poussée abdominale

il est en effet important de ne pas banaliser des céphalées d’apparition récente chez l’enfant, même dans un contexte post-traumatique : elles peuvent révéler une lésion cérébrale et le traumatisme n’est qu’un facteur de confusion qui retarde le diagnostic : un train peut en cacher un autre.

Quant aux céphalées survenant au décours d’un traumatisme crânien, elles sont exceptionnellement imputables à un syndrome subjectif post-commotionnel, qui est pratiquement inconnu chez l’enfant ; si l’enfant n’est « pas comme d’habitude », il est justifié de réaliser rapidement une imagerie cérébrale. il faut en particulier s’attacher à découvrir précocement :

  • une complication tardive du trauma : collection sous-durale, souvent révélatrice d’un kyste arachnoïdien pré-existant au trauma
  • une lésion non due au trauma, qui commence à se manifester et dont les symptômes sont rattaché à tort à un traumatisme, en raison de la banalité des trauma bénins chez l’enfant

les céphalées chez l’enfant porteur de valve

il est capital chez l’enfant porteur de valve de distinguer des céphalées banales comme la migraine, les céphalées d’origine visuelle ou l’abus d’antalgiques, de signes indiquant

  • une obstruction de valve : céphalées le matin au réveil, qui sont améliorée par les vomissements, puis réapparaissent et s’aggravent en s’accompagnant de somnolence
  • un hyperdrainage : céphalées au lever, soulagées par le fait de s’allonger
  • ou encore des douleurs cicatricielles en regard de la valve : liées à la mise en traction du cathéter et de sa gaine cicatricielle du fait de la croissance, survenant donc typiquement vers l’adolescence, causant parfois un torticolis, et répondant bien aux anti-inflammatoire locaux sous forme de pommade

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